La 5G, c’est la cinquième génération de téléphonie mobile qui vient succéder à la 4G. Ce nouveau réseau est commercialisé par de nombreux opérateurs tels que Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR depuis fin novembre 2020. Malgré un déploiement assez rapide, la 5G a déçu. En effet, deux ans se sont écoulés et malgré des taux d’adoption record, il en ressort des avis pas très glorieux sur la nouvelle génération de téléphonie et les déceptions prennent place. Mais que peut-on attendre de ce nouveau réseau mobile, est-il fiable et efficace ? C’est ce que nous allons essayer de découvrir dans notre article.
La 5G, un réseau pas très concluant
Le score est sans appel, la 5G est un réseau de téléphonie décevant. En effet, selon une étude d’Uswitch Limited qui est un service de comparaison de prix basé au Royaume-Uni, un utilisateur sur six a estimé que cette nouvelle technologie n’avait pas tenu ses promesses escomptées. La moitié des utilisateurs ont de leur côté déclaré avoir observé des vitesses de connexion plus rapides et plus stables lorsqu’ils sont passés à la 5G. Cependant, la 5G est de loin la génération de réseaux mobiles la plus rapide à être déployée et adoptée. Selon le fabricant suedois Ericsson, plus de 25% de la population a été couverte fin 2021, ce qui correspond à une deadline de six mois de moins que pour le réseau 4G. Pour information, la 5G avait été déployée à Bordeaux par Huawei & Bouygues Telecom pour tester la puissance du réseau.
Un réseau inégalement réparti
Le premier problème avec la 5G, c’est qu’elle est encore jeune. Il s’agit bien sûr de sa couverture. La 5G est une nouvelle connexion encore jeune et récente bien que de nombreux utilisateurs ont des smartphones et des forfaits compatibles, le réseau reste actuellement inégalement réparti. De ce fait, seuls 35 718 sites 5G sont actifs contre 48 207 sites de service 4G. sur le territoire français.
Il faut également prendre en considération que les bandes plus rapides appelées également bandes supérieures couvrent des distances plus courtes, de plus, Free a un peu altéré les résultats en déployant rapidement la bande 700 MHz (également utilisée pour la 4G et les bandes plus lentes). De ce fait, si l’on ne compte que les stations pouvant émettre sur la fréquence 3,5 GHz ( 5G), il y a environ 16 778 stations.
Ces stations sont majoritairement déployées en agglomération provoquant ainsi un immense décalage entre le monde rural et le monde urbain. Pour exemple, 17 % des ruraux dans les pays du Royaume Uni déclarent n’avoir jamais pu se connecter à un signal 5G, ce qui représente 3 fois moins que la population urbaine.
Mais à quoi sert la 5G ?
L’objectif de la 5G est de donner des vitesses plus puissantes ainsi qu’une meilleure stabilité de connexion. Cependant, les retours d’expériences reçus de la 5G ne confirment pas ces performances car elle a du mal à prouver son utilité. En effet, de nombreux utilisateurs se contentent de regarder des vidéos, de naviguer sur le Web et de se connecter sur les différents réseaux sociaux.
La mission de la connexion 5G était de mettre à disposition de nouvelles utilisations telles que la réalité virtuelle et le cloud gaming. Cependant, la couverture est actuellement insuffisante pour permettre une utilisation nomade sans aucune interruption. De ce fait, la connexion au cloud ne peut se faire uniquement que via des connexions fixes. Il est à noter que le Web 3.0 et la réalité virtuelle intéressent moins le grand public. Alors que de grands acteurs se sont lancés sur le marché comme Méta et Microsoft, le marché demeure très ralenti.
La 5G manque cruellement de « killer app » qui pourrait attirer de plus en plus d’utilisateurs vers une immersion dans le virtuel. Nous savons que d’autres entreprises suivront bientôt comme le géant Apple, ce qui pourrait donner un nouvel élan à la 5G. Mais le réseau n’a pas dit son dernier mot. Bien que les utilisateurs soient moins friands, il n’en est pas moins qu’elle peut être très bénéfique pour les professionnels qui pourront réduire considérablement les périodes de latence surtout pour la technologie des soins chirurgicaux à distances.