L’Apple Car, on en parle depuis 2015, mais plus le temps passe et plus la voiture autonome « Made in Apple » se fait désirer. Bien sur, des informations volées au compte goutte ont permis, un temps, de se faire une vague idée de la direction empruntée par la grosse pomme mais aucun document officiel ne vient écraser les rumeurs persistantes qui surgissent sur la toile… ou surgissait. Car finalement, les seuls et derniers communiqués officiels sur le sujet se résument à l’affirmation selon laquelle Apple « se concentre sur les systèmes de conduite autonome » et que, au cours de l’année 2016, l‘entreprise aurait louée six voitures Lexus à Hertz dans le but de tester cette technologie visant à concurrencer Google et Tesla.
Tesla dans le viseur de Apple
Tesla, leader naturel dans le domaine, devrait d’ailleurs être la première victime de l’Apple Car. La pomme croquée aurait, en effet, embauché une armée d’ingénieurs – on parle d’un chiffre pouvant atteindre les 1 000 salariés – provenant de chez Mercedes, par exemple, mais surtout plusieurs dizaines d’entre eux qui seraient issus de chez Tesla. Un bon coup de communication et un tir à bout portant sur l’entreprise d’Elon Musk qui, bon joueur, a préféré reconnaitre le danger que représentait Apple sur son marché et ce, malgré son arrivée un peu trop tardive.
Difficultés et ralentissement du projet
Mais en réalité, le « project Titan » – nom donné à la stratégie automobile d’Apple par le Wall Street Journal – a surtout perdu de sa splendeur et de son ambition au fil du temps. Et pour cause, alors qu’on annonçait Apple en phase de tests avancés avec un un programme d’essais prêt à être lancé et une rencontre avec le département californien des transports, il semblerait bien qu’Apple est en réalité, peu à peu, été victime des eaux troubles dans lequel nage son projet… jusqu’à ne plus pouvoir en sortir. Un manque de vision et clarté est reproché à l’entreprise qui ne semble pas se décider entre une technologie purement autonome ou une technologie semi-autonome, et ainsi entrainé l’échec quant à l’acquisition du constructeur automobile McLaren sur lequel elle avait des vues. S’en est suivie, au cours de l’année 2016, le depart de figures éminentes du projet Steve Zadesky et Jonathan Ive, ce dernier étant particulièrement mécontant du rythme du projet.
Changement de cap pour l’Apple Car
Un coup de frein pour la marque de Cupertino qui aurait décidé de tout recommencer et de reprendre une page blanche afin de se positionner, cette fois pour de bon, sur la conception d’un système intelligent embarqué destiné à être distribué aux constructeurs automobiles sous forme de licence. Il ne serait donc plus vraiment question de voiture autonome. Apple serait ainsi en trin de faire évoluer sa stratégie vers la conception de ce système pour les constructeurs automobiles et ce, malgré la réticence de ses derniers (BMW, Daimler…). Le projet serait ainsi vendu sous forme de licence, enterrant ainsi la voiture purement et totalement autonome. D’après l’agence fédérale de la sécurité routière américaine, Apple se pencherait sur l’étude de l’apprentissage et de l’automatisation des machines et qu’elle aurait dans l’idée de partagé ses données afin de faire avancer l’ensemble de l’industrie sur ce sujet et prévoir le maximum de scénario pouvant impacter ce domaine. Affaire à suivre, donc…