
La tentative d’acquisition par Amazon de iRobot, leader dans le domaine des aspirateurs robots, se solde par un échec. Cette déconvenue, liée à des obstacles réglementaires européens, a des répercussions significatives sur iRobot, avec le départ d’un membre clé de la direction et des ajustements internes majeurs.
Un projet d’acquisition avorté après 2 ans d’attente
Il y a deux ans, l’espoir était palpable alors qu’Amazon envisageait d’acquérir iRobot, un leader reconnu dans le secteur des aspirateurs robots, pour un montant de 1,7 milliard d’euros. Cependant, les espoirs ont été anéantis par les préoccupations de la réglementation européenne en matière de concurrence.
Face à une enquête lancée par l’Union européenne en juillet 2023, les autorités ont émis des réserves sur les possibles impacts de l’acquisition sur la compétitivité du marché. Les craintes se concentraient sur la capacité d’Amazon, en tant que distributeur dominant, à évincer les concurrents d’iRobot, notamment dans des marchés clés tels que la France et l’Allemagne.
Malgré une réduction de l’offre d’Amazon de 15 % en réponse à ces préoccupations, la Commission européenne est restée inflexible, conduisant à l’abandon définitif de l’accord.
Conséquences internes pour iRobot
David Zapolsky, vice-président directeur et avocat général d’Amazon, a exprimé sa déception face aux « obstacles réglementaires inappropriés et disproportionnés ». L’Union européenne n’a pas formellement rejeté l’offre, mais les perspectives d’accord semblaient de plus en plus compromises.
Avec l’échec de l’accord, c’est iRobot qui doit gérer les répercussions internes. Le fondateur et PDG, Colin Angle, a démissionné, laissant un vide important dans la direction de l’entreprise. Pour pallier cette absence, Glen Weinstein, le chef des avocats, assure l’intérim. De plus, iRobot annonce le départ de 350 employés d’ici fin mars, entraînant une chute de 20 % de ses actions sur le marché.
Cette série de revers intervient dans un contexte concurrentiel exacerbé par la persévérance de la concurrence chinoise, plaçant iRobot dans une période de turbulences.