Le fondateur de Free, Xavier Niel, nourrit des ambitions de conquête du marché belge des télécoms. Cependant, ses aspirations se heurtent à un refus catégorique du gouvernement belge. Retour sur les enjeux de cette ambition et la réponse des autorités.
Les 3 infos à ne pas manquer
- Xavier Niel souhaite introduire un forfait mobile compétitif en Belgique, mais le gouvernement s’y oppose.
- Malgré l’achat de 6% de Proximus, l’État belge rejette sa proposition de partenariat stratégique.
- Le marché belge des télécoms, dominé par trois opérateurs, présente des tarifs élevés que Niel souhaite réduire.
Les ambitions de Xavier Niel pour le marché belge
Xavier Niel, connu pour avoir bouleversé le marché français des télécommunications avec Free en 2012, vise maintenant à reproduire cet exploit en Belgique. En octobre 2025, il a exprimé sur X son souhait de proposer un forfait mobile en Belgique. Cependant, il rencontre une opposition ferme de la part du gouvernement belge.
Le refus du gouvernement belge
En dépit de ses efforts pour s’implanter en Belgique, comme le montre sa participation à hauteur de 6% dans Proximus, Xavier Niel n’a pas réussi à convaincre le gouvernement. Une proposition de partenariat innovant, où l’État aurait conservé la présidence de Proximus tandis que Niel aurait nommé le CEO, a été rejetée. Cette stratégie lui aurait permis de casser les prix, mais elle est perçue comme une tentative de contrôle indirect.
Un marché télécoms belge sous contrôle
Le marché belge des télécommunications est dominé par trois acteurs principaux : Proximus, Orange Belgium, et Telenet/BASE. Cette structure oligopolistique se traduit par des prix élevés, rendant le marché particulièrement attractif pour un acteur comme Xavier Niel. Le coût du gigabyte en Belgique est significativement plus élevé qu’en France, et cette différence s’étend également aux services d’internet fixe.
Contexte : Xavier Niel et Free
Xavier Niel est une figure emblématique du secteur des télécommunications en France. En 2012, il a révolutionné le marché français avec Free en introduisant des offres à bas prix, ce qui a entraîné une baisse générale des tarifs. Son modèle d’affaires repose sur la disruption des marchés traditionnels en proposant des services innovants et abordables.
L’entreprise Free, lancée par Niel, a d’abord connu le succès en France avant d’étendre ses activités à d’autres pays européens. L’entrée sur le marché belge s’inscrit dans une stratégie d’expansion continue, malgré les obstacles rencontrés face aux régulations locales et aux gouvernements peu enclins à voir leurs marchés bousculés.